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Ils arpentaient les rues et campaient sur les places
Chargés d'objets obscurs, de graines ou bien de vent
Proposant tout ou rien et de bien peu vivant
Leurs grands cris appâtant la vaine populace
Ils arpentaient les rues et campaient sur les places
Oh, combien je regrette leurs voix et leurs musiques
Leurs mains escamotant les piécettes d'argent
Pour service rendu à quelque bonne gens
Et leur air de se foutre de la chose publique
Oh, combien je regrette leurs voix et leurs musiquesQue sont donc devenus
La remailleuse de bas
Le crieur de journaux
Et la loueuse de chaises ?
Où donc se sont perdus
La cardeuse de matelas
L'aiguiseur de couteaux
Et le sucreur de fraises ?
Qui donc les a revus
Le vendeur de mouron
La porteuse de pain
Et le montreur de vues ?
Ils ont bien disparu
Le grilleur de marrons
L'écorcheur de lapins
Et le chanteur des rues
On n'achetait pas que terrestres nourritures
Autrefois dans nos rues, on y trouvait aussi
Des colporteurs d'histoires et des marchands d'oublies
Et il y avait du rêve plein les petites voitures
On n'achetait pas que terrestres nourritures
Que sont donc devenus
La faiseuse d'embarras
L'accordeur de violons
Et la teneuse de jambe ?
Où donc se sont perdus
La liseuse de draps
L'ensommeilleur de plomb
Et le violeur de gambe ?
Qui donc les a revus
L'écriveur de tartines
L'avorteuse de choux
Et le fouteur de guignon ?
Ils ont bien disparu
Le lécheur de vitrines
La bourreuse de mou
Et l'encaisseur de gnons
Certains étaient tenus à l'écart de la foule
Exerçant un négoce un peu plus inquiétant
Facteurs de basses oeuvres et vendeurs d'orviétan
Artisans du frisson, experts en chair-de-poule
Certains étaient tenus à l'écart de la foule
Que sont donc devenus
La toucheuse de boeufs
L'enjoliveur d'obus
Et le pinceur de louches ?
Où donc se sont perdus
Le dénoueur de noeuds
La torcheuse de culs
Et l'enculeur de mouches ?
Qui donc les a revus
Le dépendeur d'andouilles
La mangeuse de santé
Et l'étouffeur de vents ?
Ils ont bien disparu
La gonfleuse de couilles
Le démorveur de nez
Et l'étrilleuse de glands
La tripoteuse d'acné
Le faiseur de mauvais sang
La fileuse de diarrhée
Et l'équarrisseur d'enfantsJuliette
PETITS MÉTIERS
Paroles : Pierre Philippe
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Mon front pâle est sur tes genoux
Mon front pâle est sur tes genoux
Que jonchent des débris de roses ;
O femme d'automne, aimons-nous
Avant le glas des temps moroses !
Oh ! des gestes doux de tes doigts
Pour calmer l'ennui qui me hante !
Je rêve à mes aïeux les rois,
Mais toi, lève les yeux, et chante.
Berce-moi des dolents refrains
De ces anciennes cantilènes
Où, casqués d'or, les souverains
Mouraient aux pieds des châtelaines.
Et tandis que ta voix d'enfant,
Ressuscitant les épopées
sonnera comme un olifant
Dans la danse âpre des épées,
Je penserai vouloir mourir
Parmi les roses de ta robe,
Trop lâche pour reconquérir
Le royaume qu'on me dérobe.Stuart MERRILL (1863-1915)
(Recueil : Petits poèmes d'automne)</em />
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GUERDON
Substantif masculin
Vieux, littér. Récompense.GUERDONNER
Verbe transitifVieux, littér</em />.</em /> Récompenser.
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Pénélope
Georges Brassens<shapetype id="_x0000_t75" stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600" />Toi l'épouse modèle
Le grillon du foyer
Toi qui n'a point d'accrocs
Dans ta robe de mariée
Toi l'intraitable Pénélope
En suivant ton petit
Bonhomme de bonheur
Ne berces-tu jamais
En tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes
De jolies pensées interlopes...
Derrière tes rideaux
Dans ton juste milieu
En attendant l'retour
D'un Ulysse de banlieue
Penchée sur tes travaux de toile
Les soirs de vague à l'âme
Et de mélancolie
N'as tu jamais en rêve
Au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles
Compté de nouvelles étoiles...
N'as-tu jamais encore
Appelé de tes vœux
L'amourette qui passe
Qui vous prend aux cheveux
Qui vous compte des bagatelles
Qui met la marguerite
Au jardin potager
La pomme défendue
Aux branches du verger
Et le désordre à vos dentelles
Et le désordre à vos dentelles...
N'as-tu jamais souhaité
De revoir en chemin
Cet ange, ce démon
Qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues
Les bascul' de leur socle
Bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne...
N'aie crainte que le ciel
Ne t'en tienne rigueur
Il n'y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C'est la faute commune
Et le péché véniel
C'est la face cachée
De la lune de miel
Et la rançon de Pénélope
Et la rançon de Pénélope...
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INTERLOPE
A.Vieux, substantif masculin
1) Navire marchand qui trafiquait en fraude dans les pays de la concession d'une compagnie de commerce, dans les colonies où les navires étrangers n'étaient pas admis, ou dans les ports en état de blocus.
<shape id="_x0000_i1026" style="WIDTH: 11.25pt; HEIGHT: 5.25pt" alt="" type="#_x0000_t75" /><imagedata o:href="http://atilf.atilf.fr/dendien/ima/tlfiv4/tiretgras.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\Carine\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" /></imagedata /></shape />
Adjectif
2) Commerce interlope. Commerce qui se fait en fraude.B. <shape id="_x0000_i1027" style="WIDTH: 11.25pt; HEIGHT: 5.25pt" alt="" type="#_x0000_t75" /><imagedata o:href="http://atilf.atilf.fr/dendien/ima/tlfiv4/tiret.gif" src="file:///C:\DOCUME~1\Carine\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image001.gif" /></shape />Adjectif au figuré
Qui est d'aspect équivoque, dont l'honnêteté ou l'honorabilité sont douteuses. Maison interlope. Maison où se réunit une société équivoque et fort mêlée, et où l'on joue clandestinement.
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